Bien-être animal Les associations notent les entreprises agroalimentaires

« Mis à part les groupes Danone, Sodexo et Carrefour, les leaders français de l’agroalimentaire restent à la traîne sur le sujet du bien-être animal », assure le CIWF France dans le communiqué de presse qu’il diffuse ce mardi. Pour cela, il se base sur « l’indice de référence des entreprises sur le bien-être des animaux d’élevage ».

99 entreprises « évaluées »

De quel classement s’agit-il ? De celui du Business benchmark on farm animal welfare (BBFAW) sponsorisé par le CIWF, World animal protection et le fonds d’investissement Coller Capital. L’évaluation des entreprises est réalisée à partir des « informations rendues publiques par ces dernières » : la grande distribution, la restauration commerciale et les producteurs/transformateurs.

De cette étude, le CIWF France estime que « les entreprises sont de plus en plus sensibles au bien-être animal. 73 % des entreprises benchmarkées cette année ont publié leurs politiques relatives au bien-être animal, contre 46 % en 2012 et 69 % en 2015. 65 % ont publié des objectifs concrets sur le bien-être animal, contre 26 % en 2012 et 54 % en 2015. »

Le sujet qui monte

Autrement dit, le bien-être est un sujet dont les entreprises d’aval s’emparent. Il n’y a qu’à voir les annonces successives des enseignes de la grande distribution qui mettent les œufs de poules élevées en cage à l’index. Il y a quelques semaines, Carrefour annonçait qu’il allait abandonner ces œufs, emboîtant le pas à Monoprix, Système U ou encore Lidl.

« 26 entreprises ont gagné au moins une place dans le classement, considère Jeremy Coller, fondateur de Coller Capital. Le marché évolue rapidement, avec une demande croissante des consommateurs pour des produits plus respectueux du bien-être animal, un cadre réglementaire en évolution, et des investisseurs qui demandent des comptes sur le bien-être animal. »

« Des efforts à faire en matière de communication »

« Les groupes Danone et Sodexo s’affichent cette année encore en tête de classement des entreprises françaises, arrivant au niveau 3 intermédiaire sur 6 niveaux au total, le niveau 6 étant le plus élevé », rapporte le CIWF. Ce dernier souligne aussi les progrès du groupe Carrefour, qui gagne une place par rapport à 2015 et arrive au niveau 4.

« De façon globale, les résultats sont très encourageants, estime Amélie Legrand, chargée des affaires agroalimentaires pour CIWF France. Il est cependant évident que les entreprises françaises doivent encore faire des efforts en matière de communication sur leur politique relative au bien-être animal. »

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